Le syndrome de l’imposteur » : quand nous réussissons et que nous avons le sentiment qu’on « n’y est pour rien »: ça donne le sentiment que notre vie ne nous appartient pas, que nous n’avons que très peu de pouvoir sur elle.
Ce syndrome prend racine souvent dans l’enfance: tant de capacités essentielles sont amputés aux enfants, et ce, dès leur plus jeune âge.
Quand l’enfant développe des qualités telles que :
La persévérance = on dit qu’ « il est têtu ».
L’assurance = « il est prétentieux ».
Contemplatif = « il est mou/lent« .
Rapide, vif = » Il est trop agité« .
La fermeté = « il est autoritaire, il se prend pour un chef ».
Le mérite = « sans moi, si je n’était pas derrière lui, il n’y arriverait pas ».
Joyeux/vivant = « qu’il est turbulent »…
Et pourtant combien d’enfants ont ces qualités là ? Quasiment tous.
Alors pas toutes ces mêmes qualités dans la même personne, mais tous les enfants (ou quasi) ont, un jour, entendu une de ces phrases là …
Alors que ces qualités là, sont essentielles quand elles ont été acceptés et développées dès l’enfance pour rendre les adultes que nous sommes épanouis.
En tant que parents, il me parait essentiel de remettre à nos enfants ce qui leur appartient en reconnaissant leur aptitudes, qui sont les leurs.
Étonnamment, dans l’esprit de notre société, quand un enfant est « bien élevé », c’est grâce aux parents : ce n’est pas l’enfant qu’on reconnaît comme étant « quelqu’un de bien »; le mérite est attribué aux parents.
Et quand l’enfant n’a pas le comportement qu’on pourrait attendre de lui; là c’est lui qu’on agresse en lui faisant porter le poids de son manque de repère avec des qualificatifs tous plus durs les uns que les autres… et de surcroît, on plaint les parents d’avoir un tel « énergumène ».
Au final, avec un tel phénomène de société, ça semble logique qu’adulte, on se culpabilise à outrance quand ça ne fonctionne pas qu’on se déresponsabilise de nos succès en pensant ne pas les mériter.
J’aime beaucoup ce schéma de Catherine Testa, qui résume en un dessin ce qui se passe en nous.
Essayons de dépasser nos préjugés et nos habitudes afin de voir, derrière les comportements de nos enfants, quelles qualités se trouvent derrière certaines étiquettes négatives.
Magali Dumez – Aléthéia Hestia