18th

Mai

      Quand on me demande si j’ai « hâte » que tout soit enfin terminé, si à la fin « ce n’est pas trop dur », « pas trop long », si je n’en ai « pas marre », si je ne suis pas « impatiente » …

     J’ai envie de répondre simplement:

« Non, pas du tout. »

     Dans 3 semaines tout juste, un mois au plus tard, elle sera là, dehors… pour tout le restant de notre vie… 

      Alors, je savoure ces derniers instants au calme, à dormir le matin, à pouvoir me poser et manger quand je le veux, à prendre ma douche sans speeder, à passer des nuits malgré tout sans réveil, à regarder mon petit film de Noël et les émissions du soir sans me relever 15 fois, la sentir encore quelques temps au creux de moi, ma petite gigoteuse d’amour …

     Savourer le calme dans la maison le matin… prendre mon petit déjeuner, tranquilement… voir le lever du jour, face à mon café chaud, avec mon ventre qui bat à l’unisson avec mon coeur…

Ça passe si vite, tellement vite.

 

 

     Beaucoup trop vite au final: 9 mois, c’est si peu à l’échelle d’une vie… d’une vie qui bat, d’une vie qui arrive… qui va prendre une place immense.

Une vie, pour un nouveau grand amour.

     Donc, oui, je savoure ces derniers moments paisibles, qui reviendront, mais dans longtemps…

     … tout en sachant, et en ayant le cœur heureux, de me dire que quand notre petite puce d’amour va être là: la magie va bien évidemment aussi opérer et qu’un nouveau livre va s’ouvrir, va s’écrire sur une fabuleuse histoire, pleine de joies, de rires, des sourires à n’en plus finir, sa petite bouille d’amour, des regards éperdus d’amour, des tétées nocturnes, dans la semi-pénombre, dans le silence de la nuit, en toute intimité… cette bulle de bonheur si intense…. ses barbouillages, ses gazouillis et des milliers d’émerveillements sans cesse renouvelés de la voir grandir.

     Cette magie de les voir créer un lien avec son papa, avec sa grande sœur notre Noa d’amour … une petite famille à 4, notre petit cocon si douillet, notre petite famille à nous… si pleine d’amour et de bonheur … des liens qui se tissent si forts, indestructibles

     Alors oui, chaque chose en son temps: chaque moment vaut la peine d’être vécu pleinement: carpe diem

     Donc… je « patiente » en savourant, sans être pressée, malgré les douleurs de fin de grossesse.